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Ce mercredi 15, Philippe cède le témoin à Françoise

Sauf erreur de ma part, c'est pour elle un véritable baptême, non du feu mais de capitaine de route.

Quant à moi, j'ai le plaisir de passer la journée sur le tandem avec David.

Parcourant des paysages variés faits d'une réserve naturelle, de canaux, de terres cultivées, de fermes éparses, de bourgades pittoresques, nous nous arrêtons à Nieuport pour admirer l'imposant monument commémoratif construit en 1938, en forme de rotonde, au centre de laquelle se trouve la statue équestre du roi Albert 1er. Il fut érigé pour rappeler le rôle du roi lors de la première guerre mondiale et notamment la bataille de l'Yser lorsqu'il resta auprès de ses troupes pour défendre le sol national.

Une fois la photo "de famille" faite, nous poursuivons la balade enjolivée, pour moi, par le bel accent irlandais de mon "frère d'arme" qui me parle de son emploi du temps à Somme-Leuze dont font partie ses cours d'anglais donnés gratuitement aux citoyens de sa commune.

Vient l'heure du repas. Les mines se réjouissent, les coeurs s'égayent. Répartis de table en table sur une terrasse, chacun recharge ses batteries s'étendant en commentaires divers.

Après un bref semblant de sieste, alors que nous nous apprêtons à reprendre la route, un bruit sourd ébranle la troupe. Réminiscence de 14-18 ? Non ! Le pneu arrière de notre tandem avait éclaté... C'est ainsi que David et moi allions parcourir la campagne flandrienne sur une nouvelle monture l'après-midi.

Lors de notre pause, ô surprise, nous découvrons devant un bâtiment endommagé, vestige de la guerre, un monument représentant les bustes de 3 soldats français,anglais et allemand en train de trinquer ! Ces quelques instants de fraternité partagée entre soldats de la troupe n'allaient, pour eux, qu'être de courte durée. Les ordres venus d'en haut exigeaient que le cauchemar devait reprendre.

Pour nous, la randonnée terminée, cette évocation du passé était annonciatrice d'un apéro plus serein et festif offert par nos gaumaises, Catherine et Bernadette.

De plus, après un repas de qualité, plusieurs d'entre nous ont eu l'opportunité de participer à un karaoké animé par les bénévoles du centre de vacances.

Un merci tout spécial à Françoise à qui, en somme, nous pourrions attribuer un "Lys rouge" en guise de galon car, outre ses qualités de mécanicienne et de signaleuse, c'est avec brio qu'elle s'est acquittée de son travail de capitaine de route.

Francis