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Sortie du 19 mars

Pour notre première sortie printanière, nous étions en nombre à la caserne de Flawinne. Nous avions le plaisir d’accueillir 3 nouveaux : Philippe, Thierry et Christophe. Bienvenue à eux, et plein de kilomètres tous ensemble, c’est ce qu’on fait de mieux chez les cyclocoeurs.

Les consignes de sécurité ont été rappelées Philippe, ce n’est jamais inutile en début de saison. Il a cependant oublié une consigne : regarder la route ; cela concerne un pilote qui, un peu fatigué par les innombrables travaux réalisés durant la semaine, a failli emboutir une voiture en stationnement. Si un autre pilote n’avait pas crié « attention M…. », il était dedans ! Le président aurait pu dire qu’il ne faut pas croiser les bras sur le guidon, se pencher quand on tourne, ne pas freiner avec ses pieds, ne pas laisser traîner les jambes dans les rayons etc. mais enfin, il a fait court, à peine 10 minutes, on ne peut pas tout dire.

Je suis commis d’office par la présidente à la défense arrière du peloton. Ce n’est pas une place enviable, car il faut impérativement rester toujours derrière le dernier ; si quelqu’un s’arrête pour n’importe quelle raison, il faut attendre qu’il redémarre ; ce n’est jamais deux fois le même, mais c’est toujours le même qui doit courir après le peloton : le commis d’office. Enfin, j’aime encore bien ces petites courses poursuites, cela met du piment. Au fur et à mesure des km, mes jambes on l’air de revenir, ça fait plaisir. Mon ami Pascal est d’une grande sérénité par rapport à tout cela. Féru de littérature, il me partagera ses lectures diverses et variées, et c’est pour moi un plaisir parce que j’ai peu de temps pour lire par moi-même. Au fond, je suis accompagné par un livre audio, c’est très pratique. Non, j’exagère, mais c’est vrai, j’ai trouvé très intéressant tout ce qu’il me disait.

Le temps était menaçant, pas trop chaud, mais bon, normal en ce début de saison. On sent le plaisir d’être à nouveau sur un vélo ; les jambes ne sont pas encore tout à fait là, mais il faut bien commencer. Le parcours n’est pas trop difficile, mais arrivés à Leuze on s’arrête quand même pour grignoter quelque chose. La pluie menace, le radar météo confirme : c’est pour dans 10’. Nous repartirons sous la drache et dans le vent.

Le parcours n’est pas difficile, mais il est très sinueux et, au moins à deux reprises, notre leader (je n’aime pas le féminin présumé de ce mot : « lideuse ») maxima nous fera rebrousser chemin. Pas de problème, pas de récrimination dans le peloton, la bonne humeur passe au-dessus de tout. Passés par le plateau de Hesbaye, nous redescendons sur la Sambre, que nous longerons jusqu’en- dessous de Salzinnes ; c’est en remontant vers les casernes que notre amis M. a failli se gaufrer sur une voiture en stationnement. Excellent réflexe toutefois, il faut le reconnaître.

La revanche du commis d’office n’était pas loin. La présidente me demande gentiment si je n’ai rien oublié, attendu que, selon elle, j’oublie toujours quelque chose (ce qui est vrai). Et non, je n’ai rien oublié, mais est-ce que par hasard, ces gants, que j’ai trouvés abandonnés sur un banc à Leuze, ne seraient pas à toi, chère présidente ?

Nous avons bien ri, ce qui est quand même l’essentiel.

Guy de Marneffe